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Vinícius Júnior vers la sortie ? Tempête au Real Madrid

Au Real Madrid, on dit souvent que les histoires se règlent derrière des portes closes. Pourtant, ce qui s’est passé au Santiago Bernabéu lors du dernier Clásico face au FC Barcelone a brisé ce code de discrétion. Le Real a remporté le match 2-1, mais la victoire a été éclipsée par une scène de tension entre Vinícius Júnior et son entraîneur Xabi Alonso. L’image du Brésilien quittant le terrain, furieux, a fait le tour du monde, provoquant une onde de choc jusque dans les bureaux du club madrilène.

Tout est parti de ce moment précis, à la 71ᵉ minute de jeu. Alors qu’il pensait rester sur la pelouse pour continuer à peser sur la rencontre, Vinícius aperçoit son numéro s’afficher sur le panneau du quatrième arbitre. Remplacé par Rodrygo, le Brésilien n’a pas caché sa stupéfaction. Selon des témoins présents sur le bord du terrain, il aurait lancé : « Moi, coach ? C’est toujours moi ! » avant que Xabi Alonso ne lui réponde sèchement : « Allez, Vini, bon sang ! » Un échange bref, tendu, qui a mis le feu aux poudres.

Des médias comme The Athletic et Mundo Deportivo ont ensuite rapporté que le joueur aurait ajouté, en quittant le terrain : « Toujours moi. Je quitte l’équipe, c’est mieux si je pars. » Et selon certaines sources, il aurait même glissé une insulte à l’annonce de sa sortie : « Va te faire foutre. » Des mots qui, s’ils sont exacts, témoignent d’un profond malaise entre l’attaquant brésilien et son entraîneur.

Depuis son arrivée sur le banc, Xabi Alonso n’a jamais hésité à prendre des décisions fortes. Et Vinícius, habitué à être une pièce centrale du système de Carlo Ancelotti, vit très mal cette nouvelle hiérarchie. Le coach espagnol, adepte d’un jeu collectif et discipliné, n’hésite pas à le sortir tôt ou à le faire débuter sur le banc pour aligner Rodrygo, plus obéissant tactiquement. Ce changement de statut a clairement déstabilisé le joueur.

D’après The Athletic, la tension entre les deux hommes ne date pas d’hier. Elle remonterait à la Coupe du Monde des Clubs, l’été dernier. Alonso aurait initialement prévu de laisser Vinícius sur le banc lors de la demi-finale contre le PSG avant de revoir ses plans à la dernière minute, après une blessure dans l’effectif. Cette décision avait, semble-t-il, blessé l’ego du Brésilien, qui en garde encore une rancune tenace. L’entourage du joueur aurait d’ailleurs confié au média anglais que cette saison ne serait « pas facile ». Et les faits leur donnent raison : sur dix titularisations, Vinícius n’a terminé que trois matchs, et il a déjà connu trois fois le banc de touche.

Son entourage, lui, est tout aussi remonté. Dimanche, alors que Vini attendait impatiemment d’affronter Barcelone et qu’il bouillait après les déclarations de Lamine Yamal, il n’a pas supporté ce nouveau remplacement. Ses proches ne comprennent pas les décisions du coach, surtout après sa belle prestation et un penalty qu’il avait provoqué (finalement annulé par la VAR). Pour eux, Alonso s’acharne inutilement.

Après le match, Xabi Alonso a tenté de désamorcer la situation. En conférence de presse, il a déclaré : « Vini est un joueur important, il nous a beaucoup apporté. On parlera de ce qu’il faut régler, mais je ne veux pas perdre de vue l’essentiel. » Un discours apaisant en apparence, mais le ton dans les couloirs du club était tout autre.

Car à Madrid, on ne plaisante pas avec la discipline. Le Real préfère laver son linge sale à l’abri des caméras, mais cette fois, la scène a été publique et virale. Selon Marca, plusieurs voix internes jugent le comportement de Vinícius « inacceptable ». L’un des dirigeants aurait confié : « Il est troisième capitaine. Ce genre de spectacle est inutile. Il doit montrer l’exemple. » Le quotidien AS confirme que la direction soutient pleinement son entraîneur et que ce type d’attitude ne peut pas être toléré, quelle que soit la stature du joueur.

Dans le vestiaire, la réaction n’a pas été tendre non plus. D’après Mundo Deportivo, plusieurs coéquipiers n’ont pas apprécié la manière dont Vini a quitté le terrain. Certains l’auraient même qualifié de « mauvais coéquipier ». Ce n’est pas la première fois, disent-ils, que le Brésilien s’emporte lorsqu’il est remplacé. Le climat devient pesant.

L’épisode du Clásico aurait même ravivé les tensions autour de sa prolongation de contrat. Bien que celle-ci soit en discussion depuis des mois, les négociations sont désormais à l’arrêt. Le joueur réclamerait une revalorisation importante, mais la direction madrilène refuse de casser la grille salariale pour lui. Selon Mundo Deportivo, les dirigeants n’ont pas du tout apprécié son attitude et envisagent de le sanctionner financièrement.

Les règlements internes du club sont clairs : les comportements jugés irrespectueux envers un entraîneur ou un officiel peuvent donner lieu à une amende pouvant atteindre 53 000 euros, voire une suspension de salaire temporaire. Si les propos insultants rapportés sont confirmés, Vinícius pourrait donc écoper d’une sanction exemplaire. Cependant, Marca affirme que le Real pourrait finalement opter pour une approche plus souple, privilégiant la discussion à la punition, surtout si le joueur présente des excuses en interne.

Vinícius, de son côté, a tenté de calmer le jeu. Sur ses réseaux sociaux, il a posté une photo souriante avec la légende « Hala Madrid », avant de donner une interview sur Real Madrid TV, soigneusement préparée avec le club. « Le Clásico, c’est toujours spécial, il y a beaucoup d’émotions. On essaie de garder l’équilibre, mais ce n’est pas toujours facile. On ne voulait offenser personne », a-t-il déclaré, sans évoquer directement sa colère. Une manière de minimiser l’incident, mais qui n’a trompé personne.

L’affaire Vinícius divise. Certains, au sein du club, estiment que son tempérament bouillant fait partie de sa personnalité et qu’il faut le canaliser plutôt que le punir. D’autres pensent au contraire qu’il faut mettre un frein à ses excès avant qu’ils ne contaminent le vestiaire. Ce qui est certain, c’est que la relation entre le Brésilien et Xabi Alonso est fragilisée.

En interne, certains commencent même à se demander si Vinícius a encore la tête au Real Madrid. Le joueur ne se sentirait plus aussi soutenu qu’avant, et son entourage estime qu’il n’est pas traité avec le même respect qu’un Kylian Mbappé ou un Jude Bellingham. La frustration grandit, et l’idée d’un départ, autrefois impensable, commence à s’installer dans les conversations.

Officiellement, le Real Madrid n’a rien communiqué. Mais tout le monde sent que la situation ne peut pas durer ainsi. L’épisode du Clásico n’est pas seulement une crise d’ego : il met en lumière un malaise plus profond, celui d’un joueur qui se sent incompris, et d’un club qui refuse de plier devant la personnalité d’une star.

La question que tout Madrid se pose aujourd’hui est simple : Vinícius Júnior est-il encore pleinement engagé dans le projet du Real ? Ses sourires, autrefois contagieux, ont disparu. Son attitude sur le terrain, entre frustration et provocation, laisse entrevoir un joueur en conflit intérieur. Peut-être fatigué, peut-être lassé, mais surtout en quête d’un respect qu’il estime avoir perdu.

Le Real Madrid, lui, reste fidèle à sa devise : personne n’est au-dessus du club. Que ce soit Cristiano Ronaldo hier ou Vinícius aujourd’hui, l’histoire montre que la Casa Blanca sait tourner la page quand le comportement d’une star menace l’équilibre du groupe.

Et si cette scène de colère, captée par des milliards de téléspectateurs, n’était pas un simple moment d’énervement, mais le début d’un adieu silencieux ? Vinícius Júnior, talent pur et feu vivant, pourrait bien être à la croisée des chemins. Son avenir dépendra désormais de sa capacité à se relever, à s’excuser, et à retrouver cette complicité perdue avec Madrid. Car au Real, plus qu’ailleurs, le pardon se mérite.

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